Philippe CAUGANT, responsable de chantier BARILLEC Marine
« Un navire a une âme et on continue à le suivre toute sa vie ! »
Philippe Caugant est responsable de chantier chez BARILLEC Marine à Concarneau et parmi les plus anciens dans l’entreprise. De bonne humeur, rigoureux et disponible, à 57 ans et après plus de 35 ans de carrière, Philippe a toujours la bougeotte. Et il a déjà parcouru de nombreux miles, d’abord dans tous les ports de France – il a même passé cinq ans à Paris sur la Seine – et plus récemment au bout du monde pour accompagner les armateurs et être là où ils en ont besoin.
Il n’est pas étonnant que le responsable de chantier, qui a fait toute sa carrière chez BARILLEC fasse l’unanimité auprès de nos clients qui le qualifient de « grand professionnel au savoir-faire remarquable ». Recruté par le fondateur de l’entreprise en tant qu’électricien, il a principalement réalisé et suivi des chantiers en France et, depuis 2007 parcourt le monde. Ses missions l’ont souvent mené sur la côte Ouest de l’Afrique, de Cape Town (Afrique du Sud) à Abidjan (Côte d’Ivoire) et maintenant il intervient dans l’Océan Indien, à l’Île Maurice, aux Seychelles, à Madagascar et à La Réunion, notamment pour l’entretien et la maintenance des thoniers océaniques.
« Parfois je pars pour une semaine et quelquefois deux mois… selon les travaux et les arrêts techniques des navires de nos clients, explique-t-il. En tant que chef de chantier, ma mission consiste à réaliser dans les règles de l’art les installations électriques. J’ai aussi besoin de l’aide d’autres techniciens et d’ingénieurs ; c’est un travail d’équipe, souligne-t-il. Je suis souvent seul et autonome et si besoin à l’export comme sur le littoral français, je travaille avec le personnel local. »
Philippe intervient tant pour des travaux neufs que pour des dépannages, de la maintenance préventive à des dépannages outremer. « J’ai fait cela une grande partie de ma vie. En tant qu’électricien, j’ai vu le métier faire un bond en termes de technologies au cours des 20 dernières années, de la propulsion électrique à des navires de plus en complexes et automatisés. J’ai une préférence pour les dépannages, où il faut résoudre des difficultés. Ce sont aussi généralement des missions de plus courte durée. »
« L’enjeu aujourd’hui, ajoute-t-il c’est de transmettre le savoir-faire et de former les jeunes. C’est une responsabilité et une mission parfois compliquée car il y a un tel écart entre ma génération et les plus jeunes aujourd’hui que nous devons redoubler d’effort pour mieux nous comprendre. Mais c’est avant tout une question de passion. J’ai travaillé comme électricien à la fois dans l’industrie et la marine. J’ai choisi de me spécialiser dans le secteur de la marine car une fois qu’on y a gouté on ne peut pas faire marche arrière : un navire a une âme et on continue à le suivre toute sa vie ! »
« BARILLEC, conclut-il, est une bonne entreprise dans laquelle on apprend énormément. Et chaque expérience est pour moi un bon souvenir. Alors si je dois d’abord donner un conseil aux jeunes qui veulent exercer ce métier, c’est qu’il faut d’abord aimer son travail. Et pour éviter de se lasser, il faut être curieux et ne pas hésiter à changer de cap de temps en temps, de travaux neufs à la réparation, de la France à l’étranger, selon les opportunités. »